L’huile de coco, bon ou mauvais gras ?

Vous avez tous entendu parler du danger des gras saturés et de leur lien directe avec certaines maladies du cœur et problèmes de cholestérol? Moi aussi! Les gras saturés sont déjà bien connus chez les consommateurs et malheureusement, ceux-ci ont une tendance à les mettre tous dans le même panier. C’est pourquoi chaque jour que j’incorpore une cuillère à soupe d’huile de coco dans une recette lors d’une démonstration, l’horreur et la honte apparaît sur le visage des étudiants. C’est compréhensible, alors que la coco était dans les formulations pour bébé et la plupart des produits manufacturés jusque dans les années 80, sa réputation fut pulvérisée lors de l’arrivée des huiles végétales comme le soya et le canola.

Tout d’un coup, l’huile de coco est devenu synonyme de maladies du cœur et nous pouvions l’entendre sur toutes les chaines de télévisions et dans les magazines. En quelques années, toutes les entreprises alimentaires et les restaurants utilisant des huiles tropicales les substituèrent pour l’huile de soya et des huiles végétales hydrogénées. Malheureusement, le résultat fut d’obtenir autant de gras saturé de sources hydrogénées mais beaucoup plus dure à assimiler dû à la longueur des chaînes d’acides gras en plus de créer davantage de radicaux libres en chauffant des huiles instables comme celles du soya, de mais ou de canola.

Mini introduction sur les gras

Les gras et les huiles (solides ou liquides) sont tous liés par la même famille des triglycérides, tous formés d’acides gras.

Il faut donc 3 acides gras afin de créer un triglycéride. Ces acides gras sont reliés ensemble grâce à une molécule de glycérine. Nous retrouvons plus d’une douzaine de ceux-ci que les scientifiques ont regroupées en 3 catégories générales: les acides gras saturés, monoinsaturés et polyinsaturés. Chacune de ces catégories contienne plusieurs membres aux fonctions différentes et nous obtenons ainsi des avantages et/ou des effets nocifs sur la santé dans les 3 types de regroupements.  D’ailleurs,  toute huile ou gras naturel contient une variété des 3 catégories de saturation ; par exemple, l’huile d’olive, nommée monoinsaturée, contient une prédominance en chaînes monoinsaturées mais contient également des gras saturés et polyinsaturés. (Voir tableau ci dessous)
Maintenant, quelle différence y a-t-il entre chacun de ces types de gras? Il faudrait plusieurs pages pour expliquer en profondeur ce sujet mais débutons par comprendre que tout gras est formé de chaines d’atomes de  carbone de longueurs différentes entourés par des atomes d’hydrogène. Plus le gras contient des atomes d’hydrogène plus il est  saturé. Les propriétés de celui-ci sont déterminées, entre autres, par la longueur de sa chaîne de carbone. L’huile de coco, par exemple, possède surtout des chaînes moyennes d’acide gras (8 à 12 atomes de carbones) alors que les acides gras dans la viande varient entre 14 et 24 atomes. Plus la chaîne est courte, moins l’organisme nécessite de l’énergie pour la digestion.

Les radicaux libres

Ce terme maintenant bien connu fait référence à toutes sortes de molécules dans l’air, l’eau, la nourriture qui ont perdu un électron. Ainsi dépourvus, les radicaux libres attaqueront une molécule voisine pour lui voler son électron et celle-ci, maintenant démunie, fera de même au prochain voisin, créant comme cela une réaction en chaîne pouvant affecter des centaines voir des milliers de molécules. Lorsque cette molécule fait partie d’une cellule, les fonctions de celle-ci peuvent être perturbées, voir la membrane détériorée et même l’ADN endommagé, poussant la cellule vers une mutation ou la mort. La seule façon pour notre corps de combattre les attaques de radicaux libres est l’utilisation d’antioxydants. Lorsque des radicaux libres entrent en contact avec des antioxydants, la réaction en chaine s’arrête. C’est pourquoi il est important d’avoir un grand apport en antioxydants. Les radicaux libres sont aujourd’hui reconnus comme l’une des causes du vieillissement et de plus de 60 maladies dégénératives.
Nous ne pouvons les éviter car notre système biologique en crée mais il est possible d’en réduire notre apport quotidien en surveillant la provenance de nos aliments, l’eau et surtout les gras. Les huiles polyinsaturées par exemple, car davantage fragiles à l’oxydation que les gras saturés, se transforment rapidement en bombe de radicaux libres lorsque exposés à la lumière ou à la chaleur. Le grand problème est que l’huile la plus toxique pourra vous sembler pure et saine comme sa voisine extraite à froid dans les meilleures conditions. Selon le docteur Jurg Loliger, du centre de recherche Nestlé en Suisse, la plupart des huiles végétales laissées sur les tablettes dans les foyers sont déjà rancis même à leur achat! Il vous est donc recommandé que lorsque vous choisissez une huile d’opter pour les premières pressions à froid et des contenants en verre opaques. L’huile de coco, quant à elle est stable grâce à sa saturation, lui permet de se conserver plusieurs mois voir plusieurs années sans danger.

La noix de coco fut et est encore aujourd’hui l’aliment de base de millions d’habitants des îles et des rivages du Pacifique.  »Ces huiles ont été consommées par plusieurs groupes pendant des milliers d’années sans évidences d’effets nocifs sur les populations les consommant », rapporte le Docteur Mary G. Enig. Spécialiste des huiles et des gras du groupe de recherche de l’université du Maryland.

Quels sont les bienfaits de l’huile de coco?

Réduit le taux de cholestérol

Le docteur Raymond Peat, (chercheur en endocrinologie) affirme dans l’un de ses livres que lorsque consommé régulièrement, l’huile de coco baisse le taux de cholestérol à la normal en le transformant en prégnenolone, un précurseur hormonal jouant plusieurs rôles positifs sur la circulation sanguine de la peau, sur la mémoire et sur le système nerveux.

Antiviral

La noix de coco contient plusieurs acides comme l’acide laurique, et l’acide caprylique, connus pour leur effet antiviral et antimicrobien.

Bonne pour la cuisson

Grâce à son haut degré de saturation, l’huile de coco sera la championne pour conserver ses propriétés même à haute température. Il vous est donc recommandé de l’utiliser au lieu des huiles végétales pour faire cuire des aliments, réduisant ainsi votre apport de radicaux libres.

Pour la peau

Bien que plusieurs affirment que l’huile de coco assèche la peau, je connais des centaines de personnes qui l’utilisent quotidiennement ou après une exposition au soleil et ceux-ci possèdent un teint éclatant et une peau non pas d’apparence saine mais vraiment saine. Certaines personnes massent leur gencives avec cette huile pour tuer les bactéries et prévenir le déchaussement.

Électrolytes

L’eau de coco, contenu dans les jeunes noix de coco de plus en plus disponibles sur le marché, est presque identique au plasma sanguin contenu dans le sang humain. Considéré comme l’une des meilleurs source en électrolytes sur le marché, ce n’est pas pour rien que l’on peut l’aperçevoir de plus en plus sur les tablettes de super-marchés.

Pour choisir une huile de coco de qualité, assurez-vous que le contenant soit en verre, que l’huile soit pressée à froid et que l’étiquette ne mentionne pas désodorisée. Une fois ouverte, vous pourrez la conserver jusqu’à 2 ans dans un endroit dépourvu de lumière et frais. Il n’est pas nécessaire de la conserver au frigo car son utilisation sera plus hardue. Bonnes découvertes!

Source : http://www.crudessence.com/fr/ressources/lhuile-de-coco-un-gras-dangereux-ou-benefique

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